La confiance, le carburant de la relation
Peut-on lui faire confiance ?
Il ne m’inspire pas confiance ?
Je crois que je peux lui faire confiance ?
Régulièrement, dans les relations professionnelles, la confiance se trouve au cœur des relations commerciales et des relations tout court.
Elle se donne, elle se reprend. C’est un combustible hautement sensible. Il catalyse les bonnes relations, il enflamme les mauvaises.
“Aie confiance” dit Kaa à Mowgli dans le Livre de la jungle en le regardant droit dans les yeux.
La confiance ne relève pas de l’hypnose. Elle ne se décrète pas non plus.
Comment ça se fabrique la confiance ?
Pour perdurer, elle demande mille attentions. “On se fait confiance.” A soi-même et à plusieurs.
Au sein de l’entreprise, la confiance se manifeste à 3 niveaux :
> Au niveau personnel.
La confiance c’est d’abord celle que l’on porte. Je me fais confiance, je suis capable de m’engager et de tenir mes engagements.
Notre confiance en nous permet de la donner à l’autre : si je n’ai pas confiance en moi, comment la donner à l’autre ? Et comment travailler, avancer, sans l’autre ?
Pour ce qui concerne la vie professionnelle, j’ai rapidement appris que la confiance vient, notamment, de la préparation. Je prépare mes rendez-vous, mes présentations, mes entretiens.
Pas de confiance dans l’improvisation.
> Au niveau interpersonnel.
Laurent Karsenty définit la confiance comme « l’assurance que l’on a vis-à-vis des autres dont on dépend pour croire que les choses vont bien se passer. »
Pour gagner la confiance d’un collègue, d’un client, d’un partenaire, et réciproquement, ce sont d’abord des promesses faites qui sont tenues.
Et si l’on sent que l’on ne pourra pas les tenir, quelques attitudes sont totalement à bannir : j’appelle à la dernière minute, je fais le mort, je fais lâchement un mail. Et je ne parle pas de reporter la faute sur quelqu’un d’autre : mon fournisseur, par exemple.
Dans les difficultés, les saines réactions créent un haut niveau de confiance.
> Au niveau de l’équipe.
Dans une équipe, la confiance est un état qui est compliqué à atteindre. L’équipe cherche son équilibre en permanence.
En tant que manager, notre confiance personnelle nous permet de conduire les autres : la confiance en soi rassure, nous sommes plus à même de déléguer, de responsabiliser.
Impliqués dans une équipe, nous avons plus envie qu’elle réussisse.
Christophe URIOS, manager du club de rugby de l’Union Bordeaux Bègles en Top 14, parle d’alignement de ce qu’il est (et pas ce qu’il dit) avec ce qu’il fait.
L’authenticité permet de régler les problèmes humains plus facilement.
Collectivement, nous nous remettons aux autres. Nous nous faisons confiance car nous sommes sûrs que chacun agira au mieux pour l’intérêt général.
Un comportement sincère, le respect des engagements et des règles du groupe, la transparence dans la transmission des informations, sont les ingrédients de base pour constituer une équipe solide.
Les valeurs d’entreprises affirmées, écrites et non respectées, l’absence de projet, des réunions sans ordre du jour précis, des décisions majeures prises ailleurs, autant de marqueurs qui sapent les meilleures intentions.
La confiance est un acte positif.
La confiance se cultive. Il a bien fallu se faire confiance une première fois, mais ce n’est pas du premier coup qu’on la gagne vraiment. On se teste d’abord.
Elle s’installe, se renforce dans le temps, à travers de bonnes et de moins bonnes expériences.
Pourtant, elle peut se perdre en quelques minutes, sur une affaire mal traitée, parfois même sur un malentendu. À cause d’une maladresse, de l’ego. Pour une question de principe. Parce qu’il y a eu faute, évidemment.
La confiance, c’est la foi en quelqu’un, un lâcher prise accepté. Ça ne veut pas dire qu’il y a absence de contrôle, mais c’est renoncer à tout contrôler.
Se faire confiance et faire confiance, c’est une des clés de l’entrepreneuriat.
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