J’aborde régulièrement la question du temps long, d’une vie qui ressemble plutôt à une course de fond qu’à une suite de sprints.
En tant qu’entrepreneur, nous avons besoin de réduire le temps entre le démarrage de notre activité et l’atteinte de la réussite, en tout cas celle que l’on s’est fixée.
Que peut-on alors faire pour se simplifier la vie entrepreneuriale ?
Pour cet article, c’est Pablo Picasso, peintre, dessinateur, sculpteur et graveur, l’un des plus importants artistes du XXe siècle, qui inspire quelques conseils.
Les phrases entre guillemets sont de lui.
«Rien ne peut être fait dans la solitude.»
♦ Travaillez en équipe.
Réseautez, essayez de constituer une équipe de fidèles autour de vous, des gens qui vous ressemblent et en qui vous avez confiance.
Vous n’êtes pas obligé de vous associer. Le plus important est d’être bien entouré.
Seul, vous stagnez. À plusieurs, vous fabriquez de l’expérience plus vite :
– Des missions plus importantes sont accessibles en organisant bien le qui fait quoi au sein du groupe,
– En allant franchement de l’avant, vous rencontrez des personnes qui vous donnent des clés. Vous gagnerez du temps.
«On ne fait pas de tableau, on fait des études, on n’en finit pas de s’approcher.»
♦ Restez un apprenant.
Ce qui est bien avec la théorie, c’est que ça marche toujours ! Il n’en va pas de même avec la pratique. Le terrain ne se présente jamais comme on l’avait imaginé. Autant de clients, autant d’expériences.
Vous vous formerez en chemin. Et plus vous progresserez, plus vous vous sentirez à l’aise.
Faites régulièrement le bilan de ce que vous avez appris. Vous serez surpris !
«Les autres parlent, moi je travaille.»
♦ Rester constant dans l’effort.
Le découragement, comme l’émotion, se transmet. Ne vous laissez pas influencer par ceux qui ont le don d’ébranler notre confiance, qui nous détournent de notre marche en avant.
Une idée est faite pour être suivie d’une action. Une action en appellera une autre.
Et le meilleur pour la fin.
À un client qui lui demandait un petit travail, Pablo Picasso lui demande une grosse somme.
Un échange s’engage. «Pour deux heures de travail, vous voulez deux cent mille francs (quelques dizaines de milliers d’euros) ? Non, je les veux pour une vie d’expérience.»
♦ Défendez le juste prix de votre prestation.
Si vous pensez qu’un prix déprécié pour gagner une première affaire sera progressivement réévalué avec les affaires suivantes, vous vous trompez. Ce prix vous poursuivra.
Même si votre expérience est limitée, si votre renommée est limitée, vous vous êtes engagé, vous faites les efforts qu’il faut, vous avez une formation. Vous méritez de facturer un juste prix.
Mieux vaut travailler gratuitement pour montrer ce dont vous êtes capable. Vous serez ensuite mieux armé pour faire la bonne offre.
Un parcours est fait d’étapes.
Selon les résultats, des remises en cause peuvent être nécessaires. Mais elles doivent venir de vous, de votre appréciation sur pièces et en pleine lucidité.
Les indicateurs financiers s’imposent. Mais d’autres, plus qualitatifs, donnent des résultats plus proches de la réalité de votre situation.
En interrogeant vos meilleurs clients, vos premiers clients aussi, ils vous dévoileront pourquoi ils travaillent avec vous. C’est une mine d’informations qui guidera votre quête.
Les résultats se jugent toujours dans la durée. Le temps long sera votre allié pour bien décider. Le temps court fera de vous une girouette.
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